Chonburi l’insoupçonnée

Avant-dernière étape, nous nous arrêtons à Chonburi une grande ville au bord de la mer entre Pattaya et Bangkok. Décrite en une ligne dans un guide comme une ville industrielle et bruyante, on tente quand même notre chance. Nous avons été si souvent agréablement surpris par des villes sans intérêts dans les guides. Une fois de plus, grand bien nous a pris. Certes Chonburi ne possède pas les attraits touristiques de certaines destinations thaïlandaises mais c’est une ville agréable, authentique, avec des quartiers de pêcheurs charmants et surtout tous les soirs, il y a le plus grand marché de cuisine de rue en plein air que nous n’ayons jamais vu ! Ce qui est drôle, c’est que nous sommes à moins de 60 kilomètres de Bangkok d’un coté et de Pattaya de l’autre, deux des destinations les plus touristiques du pays, et ici le « farang » est encore une curiosité. Bref, à Chonburi, on s’est bien régalé, on a rencontré des gens très sympas, on a fait de belles balades dans les temples et pagodes de la ville, on s’est extasié devant de vieilles maisons de bois, on a fait un peu de shopping avant de rentrer en France, Gabrielle est passé chez le coiffeur et on a bien profité de nos derniers jours.

Il est 17H, la fin de journée s’annonce, le soleil descend doucement et sa lumière rasante est magnifique. Tous les soirs, on se promène dans les rues aux maisons de bois qui nous rappellent tant le Japon. Ce sont de petites ruelles, les maisons de tôles et de bois sont anciennes, souvent un brin déglinguées. On a l’impression que le quartier s’est arrêté dans les années 70 ou 80, un doux mélange de modernité et de désuétude. Les habitants du quartier s’installent devant leur maison pour discuter, une vieille femme se promène, des cuisines de rue commencent à s’activer et les portes ouvertes laissent deviner les préparatifs du repas du soir. Les odeurs de nourritures envahissent la rue. On dirait que le temps s’est arrêté, il fait bon et on est bien. Difficile de vous retranscrire fidèlement l’ambiance mais voici quelques images pour que vous puissiez imaginer un peu.

Après notre promenade quotidienne hors du temps, on prend la direction du marché de nuit. L’ambiance est frénétique, on se promène dans cet immense marché dédié à la cuisine de rue : ça s’agite dans tous les sens, ça fume, ça crépite, ça sent l’huile, le piment pique les yeux, les marchands crient, ça se bouscule gentiment mais l’atmosphère est détendue. Il y a une telle variété de spécialités que l’on ne sait pas par où commencer. La cuisine de rue thaïlandaise est souvent très sucrée et les fritures ont la part belle mais ici on trouve vraiment de tout : salades, grillades, plaques chauffantes, fruits de mer, soupe de nouilles, soupe de riz, riz sauté, nouilles sautés, fritures, sushis à a la sauce thaï, gâteaux à la crème, fruits, currys, poissons grillés, brioches à la vapeur, légumes sautés, tapioca, jus de fruit frais, riz gluant à la mangue et au lait de coco… .

On s’est laissé tenter par une curiosité : la limule. Vous savez, ce crustacé qui semble venu des temps préhistoriques. Et bien, c’est délicieux. On l’ouvre par l’arrière pour déguster un peu de chair et surtout une grosse quantité de corail.

Au marché de Chonburi, nous avons mangé…

un maquereau grillé succulent

Des makis très originaux mais un peu écœurant à base de mayonnaise, surimi, crevettes, œufs de caille, poulpes, œufs de lumps…

Des aubergines grillées épluchées à la sauce soja

Des chaussons frits à la ciboule ou au maïs

Des petits crabes frits à déguster avec la carapace

Du jacques au riz gluant blanc et vert (coloré au pandanus)

Une soupe de nouilles au pâté de poisson, au poisson frit et à la peau de poisson frite

Admirez également ce magnifique tapioca.

Ici, les enfants sont très friands de maïs que l’on sert avec du sucre et une belle dose de margarine. On trouve donc des petits stands de maïs vapeur un peu partout.

Pour la première fois, nous avons mangé du khao niao mamuang, riz gluant au lait de coco et à la mangue fraîche, dans une assiette ! Nous en mangeons pourtant presque tous les jours, voir deux fois par jour, dans la rue. Nous avons trouvé une boutique spécialisée où l’on peut choisir la sorte et la maturité de sa mangue.

Enfin, en ville nous avons savouré un vrai phad Thaï, la spécialité du pays : des nouilles sautées aux œufs et aux fruits de mer.

Le matin avant de partir pour Bangkok, nous allons visiter un dernier temple. Il est magnifique et très original, en effet beaucoup de temples se ressemblent en Thaïlande. Un moine nous invite à assister à la prière et nous passons un vrai moment de détente à écouter les moines psalmodier et à admirer les fresques dans ce superbe temple. Et maintenant, à nous la capitale.

Une fois n’est pas coutume, on vous laisse avec quelques images de notre petit-déjeuner favori (et de son sympathique vendeur) : des beignets à tremper dans une soupe de nouilles ou un bouillon.

8 comments on “Chonburi l’insoupçonnée

  1. Thomas,pourqoi est tu si serieux sur les photos??
    Gabrielle,peux tu faire sourire Thomas sur les photos!!!!
    Sinon tout est est parfait et nous repartons sans probléme l’année prochaine pour le Laos et la Birmanie en deux roues

    Bertrand

  2. ben zut, j’ai pas eu le temps de finir d’écrire, oui merci à vous, (que vais-je lire maintenant sur le net autre que le monde ou libé????)
    on se voit bientôt, quand vous serez redescendu de votre arrivée,

    des bises

  3. la cuisine européenne va vous sembler fade! quid des pâtes…….. au beurre!!! profitez bien de ces derniers jours, et merci pour tous ces reprot

  4. Une chose à dire avant tout :Vous êtes vraiment beaux !!!
    Votre voyage touche à ça fin mais nous vous attendons avec beaucoup d’impatience pour de nouvelles aventures occidentales !
    Je vous embrasse très fort et à Mardi ma petite crevette poulpeuse.

  5. Le marché a été annulé pour vice de forme !

    Sinon la photo à la une ce sont des petites figurines en sucre et chocolat, le côté « kawai » des thaï.

    Rassure toi la limule n’est pas protégée, elle a en effet été en voie d’extinction mais aujourd’hui ça va mieux. Sinon après vérification, elle n’a presque pas évoluée depuis 500 millions d’années ce qui en fait bien un animal préhistorique !

  6. c’est vrai que ta coupe te va très bien Gab : mais j’avais entendu, me semble t-il un marché concernant la disparition de la frange contre une épilation !!!

    je saute du coq à l’âne : les limules ne sont donc t’elles pas protégées ?
    quant au tapioca bleu, je vous le laisse sans regret : c’est trop bizarre
    et moi aussi je voudrais bien savoir si ce sont bien des petits fours sur la photo de couverture.
    bizz

  7. C’est vrai qu’elle te va bien ta coupe, un peu à la « Audrey Pulvar » c’est très chouette …
    Encore un grand merci pour cette invitation au voyage et pour nous avoir adressé de beaux reportages tout au long de ces 8 petits mois.
    Allez, dans moins d’une semaine vous pourrez déguster des pains au chocolat chauds en guise de petits déj’, alors profitez en jusqu’au bout !!!
    Au fait la photo de couv’ est très belle mais qu’est ce que c’est ? des gâteaux ?

  8. Géniale la coupe Gabrielle, elle te va terrible !!! Grande découverte que la limule, qui est toujours associé dans ma tête à un album BD d’Adèle Blanc-Sec ;) En tous cas, vous êtes courageux de goûter à toutes ses bestioles, belle preuve d’ouverture d’esprit ! des bisous