Des cailles enceintes et des chats qui font des galipettes

De Pursat nous prenons un bus pour Kompong Chhnang, petite ville située sur les bords du Mékong à une centaine de kilomètres de Phnom Penh. Ici, peu ou pas de touristes, la ville est organisée en fonction des crues et décrues du Tonlé Sap avec des axes surélevés bordés par des maisons sur pilotis au dessus des zones humides. Au bord du Tonlé Sap, nous découvrons des villages flottants qui se déplacent selon les crues du fleuve et les vestiges décrépis d’architectures coloniales. Avant de rejoindre Phnom Penh, c’est ici que nous décidons de passer deux jours plutôt calmes.

La campagne est à proximité et nous en profitons pleinement. Les rizières d’un vert intense s’étendent à perte de vue, parfois on croise quelques buffles bien occupés à brouter le sol. Sur les chemins bordés de maison, les enfants nous réservent un accueil chaleureux et cacophonique. On doit souvent leur dire au revoir d’un signe de la main jusqu’à ce que l’on ne puisse plus les voir au bout du chemin ! Une fois de plus nous sommes ravis de sortir des sentiers battus pour découvrir un mode de vie plus rural.

Le soir, c’est avec peine que nous trouvons un petit restaurant encore ouvert. Ce repère constituera notre principale cantine pendant 2 jours. Ça tombe bien car c’est très bon et en plus ils ont un chat qui fait des galipettes ! Nous y goûtons une délicieuse soupe à l’ananas et un poulet au gingembre.

Le marché est également un bon plan de secours ! Et l’on se laisse tenter par un met que nous avions déjà aperçu auparavant : la caille enceinte marinée et rôtie. Il s’agit d’une caille cuite au barbecue dont l’œuf qu’elle porte est visible et comestible (il est en formation sa coquille est donc molle). Heureusement, l’œuf n’est pas fécondé. L’expérience peut paraître assez repoussante mais pourtant ce n’est pas mauvais !

On découvre une succulente façon de cuisiner les coques, revenues au tamarin et au piment : un délice.

On trouve des brioches à la vapeur, des soupes de nouilles à gogo (même des tagliatelles), de la pâte de riz et de maïs agrémenté de coco, cacahuètes, oignons frais et sucre en barquette de feuille de bananier. Et certaines cantines du marché ressemblent à de vrais tripots mais on y mange bien.

Nous voilà de retour à Phnom Penh où nous attendons avec impatience la visite des parents de Thomas. Nous en profitons pour faire un petit programme culturel à base de cinéma, exposition et projection à l’institut français, piscine, sauna et noix de coco. A Phnom Penh, on se régale toujours et surtout on y a l’embarras du choix.

On sort également des sentiers battus pour aller visiter les nouveaux programmes architecturaux notamment : « Elite Town ». Sur une île au sud de la ville, se construit une gated community clinquante à souhait. Bienvenue au royaume du toc, des colonnades en plâtre, du faux granit, des frontons et des corniches…, bref la future « élite » de Phnom Penh à tout pour plaire ! Voici quelques photos prise à l’insu des gardiens qui protègent assidument l’image du lieu.

Pour retrouver une ambiance plus sympathique, on se rend dans le quartier vietnamien où l’on passe un très bon moment dans le superbe marché.

Après quelques grillages de seiches et de gambas, on vous dit à bientôt.

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One comment on “Des cailles enceintes et des chats qui font des galipettes

  1. yo !

    un petit message pour vous dire que hier en faisant les courses chez les chinois j’ai trouvé des boites de conserve de chataigne d’eau, et aussi que antoine et gwen étaient là, ils vous font plein de bisous

    ps: on dirait une chauve-souris grillée la photo de la caille