On traverse demain le pont de l’amitié à Vientiane pour rejoindre la Thaïlande. Notre aventure laotienne s’arrête avec regret, mais nous reviendrons !

Avant de partir, on passe de nouveaux quelques jours à Vientiane, capitale toujours aussi sympathique. Gabrielle en profite pour s’adonner aux joies de l’aérobic au bord du Mékong.

On déguste quelques petites gourmandises locales : criquets grillés aux feuilles de kaffir. Et quelle surprise, c’est réellement bon ! C’est croustillant avec un bon goût citronné et surtout il n’y a pas d’arrière goût désagréable. Le kaffir, également appelé combawa, est beaucoup utilisé pour faire revenir les cacahouètes ou les insectes, et c’est une très bonne idée !

On profite des cuisines de rue chics de la capitale, il y en a même avec des nappes à carreaux !

Malgré nos efforts et notre curiosité culinaire, nous n’avons pas réussi à nous mettre aux sandwichs baguette lait concentré qui ont tant de succès ici.

Notre petit regret culinaire du Laos est de ne pas avoir réussi à goûter le mok mot, c’est-à-dire les œufs de fourmis rouges cuits dans de la feuille de banane. Nous en avons beaucoup vu crus sur les marchés mais pas dans les restaurants. Il s’agit des œufs d’une espèce de fourmis rouges très grandes qui font leur nid avec des feuilles dans les arbres. On ne désespère pas d’en trouver dans l’Isan, à l’est de la Thaïlande.

Pour conclure et vous montrer l’hospitalité et la gentillesse des laotiens, voici le petit récit de notre arrêt de moins de 24H dans la petite ville de Paklay entre Sayabouly et Vientiane.

C’est sous la pluie après 5H de jumbo (une sorte de gros tuk-tuk) que nous arrivons à Paklay. L’atmosphère rafraîchissante est bien agréable d’autant que nous n’avons pas vu la pluie depuis un moment. Nous marchons dans la gadoue pour trouver une guesthouse, il y a un grand mariage et le principal hôtel de la ville est complet. Nous partons dépités mais le marié en beau costume blanc nous interpelle et nous invite à ses noces le soir même.

Après avoir finalement trouvé une chambre, nous repartons en direction du marché. C’est là qu’un homme nous invite de sa boutique à venir déguster une beerlao. Nous nous retrouvons dans un salon de coiffure attablés à papoter et vider des verres en compagnie de la coiffeuse. Gabrielle en profite pour se faire un petit shampoing.

18H, c’est l’heure d’aller au mariage. Nous essayons de faire un petit effort vestimentaire mais ce n’est pas facile. Arrivés au milieu des 700 invités nous sommes un peu perdus et gênés ! On s’installe à une table. Un invité tente de nous mettre à l’aise et un véritable festin est apporté sur la table : canard, poisson grillé à l’ananas, tom yam soup, porc grillé et légume vert, œufs salés, fruits frais et confits couverts de lait concentré citronné. La beerlao coule à flot. Petit à petit, on fait connaissance avec d’autres invités et le marié vient plusieurs fois discuter avec nous. On découvre les coutumes de mariage laotiennes et on danse un peu au son de l’orchestre. On repart vers 23H, une heure tardive pour le Laos, tandis que l’orchestre entonne à notre grande surprise un : « Et j’ai crié, Aline pour qu’elle revienne… ». La scène est un peu surréaliste, on traverse dans la gadoue la ville avec pour fond sonore ce tube français un brin déformé à plein volume. Sur le retour, les propriétaires d’un restaurant sirotant des bières nous invitent pour un dernier verre ! Nous arriverons enfin à nous coucher fourbus mais heureux pour reprendre le bus le lendemain matin.

On se souviendra bien du Laos et surtout des laotiens. A bientôt !