La petite capitale du Laos, Vientiane, est une ville multiculturelle où la France côtoie l’Inde, le Japon, la Thaïlande, la Malaisie… . C’est avant tout une ville à taille humaine, très vivante et sympathique (et détendue comme partout au Laos). Nos estomacs français n’ont pu résister aux bonnes boulangeries avec vrais croissants au beurre, et à un restaurant avec couverts, corbeille de pain et carafe de vin rouge ! Nous sommes également retournés quelques mois en arrière grâce à une excellente cantine japonaise. Quelques bons sandwichs libanais pour couronner le tout et nous nous sommes remis à la gastronomie locale qui résiste bien à la concurrence !

Nous en avons déjà parlé rapidement mais les laotiens sont des maîtres incontestés dans l’art du barbecue. Difficile de résister aux odeurs de grillades qui envahissent les trottoirs. Saucisses, viandes ou poissons il y en a pour tous les goûts. Comme les saucisses chinoises, les saucisses sont souvent légèrement sucrées et on en trouve de délicieuses à la citronnelle.

Comme souvent pendant notre voyage, c’est au marché que l’on trouve la meilleure cuisine de rue. Nous avons passé un très bon moment dans le plus grand marché de Vientiane, notamment en dégustant du poisson grillé en bonne compagnie. Fait rare, nous mangeons ici sans baguettes ni couverts mais avec les mains : on fait des boulettes avec le riz gluant que l’on trempe dans les sauces.

Nous faisons toujours d’étonnantes découvertes comme ces magnifiques poissons plats du Mékong ou ces brochettes de cafards que nous n’avons pas eu le courage de goûter !

Au niveau de la cuisine de rue, le Laos est un véritable carrefour d’influences culinaires : vietnamienne, thaï, chinoise et khmère. Nous retrouvons ainsi les grands classiques de cuisine de rue  des pays précédents : rouleaux de printemps, sandwichs au pâté, bun bo, banh chiao… . On relève tout de même des petites différences, ici au Laos il y a toujours beaucoup plus d’herbes aromatiques et les portions sont beaucoup plus conséquentes.

Du coté des fritures, voici le petit chouchou de Gabrielle : la frite serpentin. On en avait trouvé en Chine et on la retrouve à Vientiane en version plus élaborée. Il s’agit d’une pomme de terre entière découpée à la machine de manière à former une seule grande spirale. Elle est trempée dans une légère pâte à beignet aux graines de sésame puis frite. Avant de la servir, on y ajoute des poudres aromatisées : BBQ, cheese, kimchi, sour cream and onion… . Que du bon !

Pour se remettre un petit jus de carotte frais ! On trouve des vendeurs de jus de fruit frais ou de milk-shake à tous les coins de rue. Les jus sont très variés.

Du coté de nos activités, entre deux recherches de recettes, nous visitons de nombreux temples. Au Wat (Temple) Sokpaluang nous essayons le bain de vapeur aux herbes traditionnelles suivis de son petit massage. Nous pénétrons dans une petite cabane pleine de vapeur parfumée, la chaleur est difficilement supportable. Nous entrons en même temps que deux moines, l’ambiance est un peu bizarre au début d’autant plus que les moines ne sont pas sensés être en contact  avec une femme. Mais au bout de quelques minutes un des deux moines nous apostrophe d’un « Hi guys ! Where are you from ? » avec un bon accent nord-américain. D’origine laotienne, il vit à San Francisco et n’est au Laos que depuis deux semaines pour sa formation de moine. C’était très drôle et cela nous a permis de poser beaucoup de questions sur le bouddhisme et la vie des moines.

En bref, Vientiane nous a bien plu. C’est une capitale nonchalante mais active. Vous pouvez profiter des bords du Mékong et faire de l’aérobic en début de soirée. Mise à part deux avenues, les rues sont tranquilles comme les chauffeurs de tuk-tuk. Et ici, les cuisines de rue n’hésitent pas à s’installer, on peut même y regarder la télé.

Nous avons également passé de très bonnes soirées avec Sam et Julie (http://blog.travelpod.com/members/julie_sam42) que nous avions rencontrés en Chine, autour d’une fondue laotienne ou à un vernissage de l’institut français.