Sabaï di Laos

Bienvenue au Laos, pays au rythme tranquille, à la cuisine épicée, aux portions généreuses et aux sourires amicaux. Pour notre première étape, nous échouons à Champassak, une ancienne ville royale, aujourd’hui doucement endormie sur les bords du Mékong.

Notre premier petit-déjeuner ? On soulève les casseroles d’une échoppe sur le bord de la route : une soupe de bambou et de champignons pour Gabrielle, et une soupe au poulet, oignons et tomates pour Thomas. Les soupes arrivent accompagnés d’un panier de riz gluant succulent. Le Laos est réputé pour sa cuisine épicée, on en fait tout de suite l’expérience pour notre plus grand plaisir. Si le piment ne vous suffit pas vous trouvez toujours de l’huile pimentée à disposition.

Champassak est une petite ville mais les restaurants, stands et échoppes pour se restaurer sont nombreux. Le choix n’est pas toujours très varié mais pour quelques jours on n’a pas le temps de s’ennuyer. Cela ne nous laisse présager que du bon pour la cuisine de rue laotienne. Les portions sont très généreuses et nous finissons rarement nos plats. On mange toujours sur des toiles cirées magnifiquement fleuries :

Pho pour le petit-déjeuner

Nouilles sautées aux cacahouètes pour le déjeuner (Padtai)

Riz sauté aux légumes et à la sauce d’huître pour le dîner

Pho au poulet

Soupe de bambou et champignons

Comme au Vietnam, on retrouve des bouillons de nouilles appelés Pho, les bouillons de viande sont très parfumés et sont toujours servis avec une grande assiette d’herbes fraîches (menthe, rau ram…), de haricots kilomètres crus, de citron vert et de piment.

On remonte vers la Chine, c’est peut-être pour cela qu’on retrouve de délicieuses nouilles fraîches.

Pour le goûter, on tombe par hasard sur un vendeur de beignets. Juste chauds sortis de l’huile, sucrés juste ce qu’il faut, croustillants à l’extérieur, ce sont pour sûr les meilleurs beignets que nous n’ayons jamais goutés. Le vendeur a du succès et tous les beignets disparaissent en moins de 20 minutes. On n’aura la chance de les manger qu’une seule fois car le vendeur ne semble pas ouvrir de manière régulière, ce n’est pas faute d’être repassés devant.

Pour se rafraîchir, on boit de la beerlao, la bière nationale, très fraîche parfois même servie avec des glaçons !

On se promène dans les rizières immergées d’un vert presque fluo. Depuis 5 mois, nous mangeons du riz au moins une fois par jour et on ne s’en lasse pas. Et oui, le riz c’est comme le pain il y en a pour tous les goûts et on peut le cuisiner de manières bien différentes. Au Laos, on se régale d’un riz ferme, fort en goût et collant, cuisiné dans des paniers vapeurs de toutes les tailles.

Une des grandes spécialités laotiennes, c’est la salade de papaye verte très pimentée : tam mok houng. On reconnaît un stand de salade grâce aux gros pilons en terre cuite qui servent à moudre les piments avec le citron vert. On vous livre la recette prochainement.

Vendredi c’est boun ! Jour de fête bouddhiste dans tout le village. Nous n’avons pas bien compris ce qui était fêté, toujours est-il que la bière a coulée à flot. De 11h du matin au soir, les hommes mangeaient et surtout buvaient de leur côté. Nous nous sommes vu offrir deux verres de bières à boire cul sec. De leur côté les femmes font également bombance, la bière en moins. Les enfants qui n’ont eu école que le matin ont droit au repas de fête avec même un verre de bière. Le soir c’est karaoké dans les maisons ouvertes sur la rue, on les entend chanter dans toute la ville. Au temple, il y a une grande kermesse pour les enfants. Manège, gourmandises et jeux d’adresse au programme. Les enfants dépensent leurs billets dans un jeu de fléchette, d’adresse ou de hasard. Ils peuvent ainsi remporter des boissons, des gâteaux, des paquets de lessive, des bonbons ou de l’argent. On peut manger des brochettes, de la salade de papaye verte, des œufs ou des graines de palme en brochette.

Pour changer de la moto, on loue des vélos et on se promène dans les environs de Champassak. C’est l’occasion de tenter de communiquer avec les buffles qui peuplent la campagne mais malgré leurs grandes cornes et leur taille imposante, ils sont assez peureux. C’est également l’occasion de visiter les nombreux temples des environs et d’admirer les statues de bouddhas aux visages particuliers qui ressemblent aux laotiens.

A 8 kilomètres de Champassak nous partons visiter Wat Phu, un ensemble religieux khmer pré-angkorien fondé au Vème siècle. A l’origine, il s’agissait d’un sanctuaire hindouiste mais celui-ci fut converti en temple bouddhiste au XVIème siècle. Le site est installé au pied d’une montagne dont la forme rappelle un linga, symbole phallique de Shiva. En partie envahies par la végétation dont de magnifiques frangipaniers, les ruines servent encore de lieu de culte bouddhiste. Le site est splendide et domine les plaines du Mékong.

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One comment on “Sabaï di Laos

  1. S’ils ont des buffles, ça veut dire qu’ils ont de la mozza??… non parce que des buffles sans mozza… à quoi bon…