Au bout de la piste : bienvenue dans le Mondolkiri

En route vers l’est, on grimpe dans un minibus bondé pour rejoindre la province du Mondolkiri. Cette province reculée du Cambodge est réputée pour sa faible densité (2 habitants au kilomètre carré), pour ses ethnies montagnardes, ses éléphants et ses chutes d’eau vertigineuses. Nous ne serons pas déçus du voyage !

Nous profitons de la toute nouvelle route qui rejoint Sen Monorom, la capitale de la province, et au fur et à mesure de notre avancée les paysages de terres rouges de plus en plus désertiques alternent avec une jungle dense. Il va falloir s’habituer à la poussière rouge car elle est ici omniprésente. Sen Monorom est une petite ville étendue qui s’organise autour d’une route principale et d’un marché. Une gigantesque piste d’atterrissage en terre battue est installée juste à coté du centre ville. Il règne une petite atmosphère de far-west sur ces hauts plateaux. La température a baissé de quelques degrés ce qui est bien agréable !

La culture principale, du moins la plus voyante, de la région est le manioc qui sèche au bord des routes avant d’être expédié au Vietnam tout proche. Nous voyons donc souvent ces tubercules blancs immaculés comme ici au bord d’un joli lac dans Sen Monorom.

Nous visitons également un champ d’ananas et des plantations de café. La graine de café  fraîche a un bon goût acidulé et fruité en bouche. En revanche, nous buvons ici moins de café-glacé car, comme au Vietnam, il est torréfié très longtemps ce qui lui donne un goût de brûlé que nous aimons moins.

Dans le registre des curiosités culinaires, nous goûtons les vers grillés au marché de Sen Monorom. Et ce n’est pas mauvais, cela a un gout de crevettes grises un peu fort. Quant à la texture et à l’aspect, il ne vaut mieux pas y penser. Nous avons également gouté de la mygale frite au bord de la route mais c’est beaucoup moins bon et très sec.

On mange très bien dans le petit marché de Sen Monorom, le matin finis les soupes nous sommes maintenant passés au riz accompagné de viande, de sauce sucré/salé et de légumes marinés. On vous rassure, c’est souvent servi avec un bol de bouillon et des beignets (Banh Qang).

On trouve également de très bonnes fritures et des barbecues, parfois même les deux en même temps comme ces cailles frites puis grillées au barbecue (dans la rubrique insolite, on vous épargne les cailles enceintes rôties).

Du coté des desserts, le Cambodge continue d’obtenir nos suffrages. Notamment grâce à ces succulentes boules de riz enfermant du sucre de palme et couvertes de coco fraîche.

En arrivant ici, nous avons été très surpris par la taille des beignets de bananes car on ne trouve que des bananes minuscules. L’explication n’a pas tardée, la banane est aplatie dans un film plastique pour en faire une longue bande fine qui cuit facilement. Ça a l’air simple comme cela mais il faut du doigté.

Des marchands de glace, cagoulés comme des membres des forces spéciales, déambulent dans la ville au son de clochettes.

Le marché est toujours une source de découverte du coté des fruits comme des légumes. Beaucoup de fruits ou de légumes sont vendus déjà râpées ou coupés près à la consommation. C’est le cas notamment des fleurs de bananier, des cœurs de palmier ou de la mangue verte.

Quand on s’éloigne du centre ville, on croise toujours des side-cars/cuisine-mobile qui roulent au pas pour proposer des fritures, des sandwichs, du jus de canne à sucre, des nouilles sautées ou d’autres spécialités.

Au bar de Mot, nous avons fait la connaissance d’un couple anglo-écossais, Sophie et Dave, avec qui nous sommes partis sur les pistes en moto pour rejoindre les chutes de Bou Sra à 37 kilomètres. Après avoir mangé beaucoup de poussière et traversé de magnifiques paysages nous sommes arrivés à cette superbe cascade à deux étages. On peut se baigner entre les deux cascades, l’eau fraîche est agréable après la chaleur et la poussière de la piste.

Le Mondolkiri est réputé pour ses éléphants, nous n’avons pas réservé de treks dans la jungle à dos d’éléphants mais nous avons quand même pu en approcher de près. Ce mastodonte est impressionnant mais vraiment très doux, il vient réclamer à manger en balançant sa trompe vers vous et on peut lui faire des câlins.

Après un passage chez le barbier, nous voulions continuer vers le nord et rejoindre le Ratanakiri mais les 7 heures de moto taxi sur une piste défoncée avec les gros sacs à dos nous ont dissuadées. Nous retournons donc vers le Mékong que nous remontons jusqu’à la frontière laotienne.

Avant de passer la frontière, nous nous arrêtons une nuit dans la ville de Stung Treng ce qui nous permet de quitter le Cambodge en ayant gouté au vin de palme. C’est pétillant, sucré et pas très fort. Ce sont toujours des vendeurs à moto qui le proposent sur le bord de la route (encore mieux qu’Allo Apéro !). La fermentation est très rapide, il ne peut donc pas être vendu en bouteille. Les clients boivent sur le trottoir dans un gobelet de bambou ou achète à emporter dans un sac plastique, certains s’attardent plus que d’autres et sont bien gais !

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5 comments on “Au bout de la piste : bienvenue dans le Mondolkiri

  1. Coucou!!
    Nous sommes rentrés chez nous!
    Le trek était top, rencontre avec les Pnongs, baignade avec les éléphants!
    Nous avons continué par Kampong Cham puis Siem Reap et les temples d’Angkor!
    Fin du voyage dans une guest top avec piscine!
    Bonne continuation à vous, ravis de vous avoir croisé sur notre route!
    Nanou et David

  2. c’est bien de positiver !!!! moi je n’avais remarqué (avec un peu de dégout, je l’avoue et avec admiration) que les vers et le courage de Gab : mais après vérification, c’est vrai il est très mignon le vendeur !!

  3. C’est vrai la patte d’araignée c’est sec mais le corps comment est ce ?? mygale ou autre espèce ??
    Goutez les vers soie bouillis a l’eau.