Bon appétit de Phnom Penh !

On remet les baguettes à la bouche après notre petite pause dans les îles et ce n’est pas pour rien, car à Phnom Penh il y a une profusion de cuisines mobiles. Après notre premier et rapide passage dans la capitale il y a une semaine, nous connaissons un peu mieux la ville et nous n’avons pas hésité à sortir du centre pour des quartiers moins touristiques. Nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer et de reposer nos estomacs, fort sollicités pendant quelques jours. Nous sommes allés de découvertes en découvertes, et nous avons usé et abusé de la gentillesse des cambodgiens pour nous renseigner sur la cuisine khmer. Comme vous allez le voir, les sucreries et les desserts ont la part belle dans les cuisines de rue de Phnom Penh. On s’est vengé de nos deux mois en Chine où les fruits constituaient l’essentiel de nos desserts.

Au petit-déjeuner, on continue avec nos traditionnelles soupes de nouilles. Mais parfois, Gabrielle se rebelle notamment quand on lui sert un bol surmonté de boudin !

Heureusement, nous avons fait la découverte des noum ansaam tchek aang, ce sont des bananes entourées de riz gluant grillés dans une feuille de bananier. C’est un véritable délice et l’on va avoir du mal à s’en passer car notre consommation quotidienne est élevée. Il faut dire qu’il s’en vend à tous les coins de rue sur des mini-barbecues.

On découvre un super gâteau à la farine de riz et à la noix de coco. Ce sont d’abord les moules qui nous ont intrigués, en effet il s’agit de tubes en métal plongés dans une casserole. Les gâteaux sont donc en forme de tube, ils sont servis avec de la noix de coco fraîche râpée, de la cacahouète pilée, du sucre et un peu de sel. C’est un véritable dessert salé/sucré.

Toujours dans la catégorie tube, on fait la découverte des krolann. Il s’agit de riz gluant sucré et de haricots rouges cuits dans un morceau de bambou. C’est aussi bon que drôle à manger. On enlève le capuchon en feuille, on épluche le bambou comme une banane et on mange. L’emballage est 100% écologique.

On trouve également beaucoup de gaufres. Elles ressemblent aux gaufres bruxelloises mais sont préparées avec du lait de coco. Dans le même style, il y a aussi des petits gâteaux ronds fourrés à la noix de coco, à la confiture, au chocolat. Admirez les moules de cette cuisine mobile.

Une autre gourmandise incontournable à Phnom Penh : le teukolok. Il s’agit d’une boisson très sucrée à base de fruits frais, de lait concentré, de glace pilée, de mélasse, d’un peu de lait de coco et de jaune d’œuf ! Le tout est très parfumé mais un peu trop sucré à notre goût.

Dans un autre style une gourmandise qui vous fera certainement frémir mais pas d’envie ! Et pourtant c’est délicieux, il s’agit des œufs couvés. Ce n’est plus un œuf mais pas encore un poussin et il faut l’avouer quand on casse la coquille la vision est peu ragoutante. L’œuf couvé se déguste ici avec du rau ram (basilic thaï), du citron, du sel et du poivre. Il faut attaquer le foetus directement à la cuillère en passant outre les embryons de plumes et d’os. Thomas en a mangé deux et Gabrielle a quand même réussi à goûter ! Le goût se situe entre l’œuf et le blanc de poulet. C’est vraiment bon, sans en manger tous les jours, nous en remangerons !

Pour le déjeuner on mange de délicieuses plaques chauffantes au bœuf ou à l’œuf et aux oignons. La cuisine de rue est très impressionnante notamment en raison des flammes qui s’échappent du feu.

Les barbecues et méchouis sont très populaires dans la rue, des plus modestes avec deux ou trois brochettes aux plus impressionnants avec une bête entière qui tourne sur la broche.

Nous avions remarqué que Phnom Penh est une ville très francophone mais on se rend compte que c’est une ville multiculturelle. Il y a de nombreux restaurants et temples chinois comme en témoignent ces brioches ou ce cochon laqué, des musulmans cham ou malais, des vietnamiens et des expatriés occidentaux en nombre. Au niveau du tourisme, les premiers visiteurs du Cambodge sont les sud-coréens suivis des japonais et des vietnamiens. On trouve donc beaucoup d’indications en coréen ou en japonais !

Lors d’une promenade sur l’autre rive du fleuve, qui commence à accueillir l’expansion de Phnom Penh, nous faisons une rencontre très sympathique avec un éléphant. Nous ne sommes pas les seuls curieux, c’est une véritable attraction. Les enfants ouvrent de grands yeux ronds tandis que les adultes demandent une bénédiction de l’animal sacré. Le must, pour les plus téméraires, étant de passer plusieurs fois sous l’éléphant (moyennant une petite offrande). Pour venir à la ville, l’éléphant a mis ses tongs !

Il y a beaucoup de marchés à Phnom Penh, ce sont de parfaits endroits pour se restaurer, se promener ou faire des découvertes alimentaires. Et quelle surprise, nous retrouvons l’étrange plante qui nous avait laissée pantois en Chine il y a quelques mois. Cette fois notre enquête porte ses fruits, il s’agit de mâcre bicorne, pour plus d’explications rendez vous dans la rubrique « notre marché ».

Sur les marchés on mange plutôt pas mal, comme à Kampot nous dégustons de bonnes crêpes/omelettes farcies au soja et accompagné de salade et d’herbes.

En dessert, encore, on trouve beaucoup de beignets à la banane ou au riz gluant.

Coté curiosité, que nous n’avons pas encore goûté, on croise des vendeurs de vers à soie grillés. Ne vous inquiétez pas on est sur le coup.

L’ambiance sur les marchés est toujours animée et sympathique, on ne s’en lasse pas.

Nous restons encore un peu à Phnom Penh avant de partir au nord pour Chhlong, une petite ville au bord du Mékong.

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5 comments on “Bon appétit de Phnom Penh !

  1. Salut!!
    Ça faisait longtemps que je n’était pas passée voir votre blog. Ca donne vraiment envie de s’évader tout ça!! Nous avons choisit d’aller au Cambodge pour notre voyage de noces, qui malheureusement ne sera pas si long que le votre!! J’ai donc lu avec beaucoup d’intérêt votre séjour à Phnom Penh, j’ai hâte d’y être!!! (mais pas trop pour manger des oeufs couvés :p). Ça se finit quand votre périple??? Profiter bien de tous ces bons moments qu’ils vous reste!!
    Bisous!!

  2. Je reste bloquée sur les oeufs couvés, j’en avais déjà entendu parler… Je vous laisse quelques semaines sans regarder vos exploits et voilà que je tombe sur le récit de voyage de mangeurs de foetus (foeti ?). Thomas, je te le ressortirai quand Gabrielle sera enceinte oooooh que oui!
    Sans blague, je vois que vous allez toujours super!
    Je vous embrasse.

  3. wouaou je partage la même impression qu’Audrey, j’avoue que j’ai difficilement réprimé un haut-le-cœur… Mais c’est un peu de l’histoire personnelle, car déjà les oeufs ne figurent pas dans mon top ten des aliments lol
    Re-wouaou vous avez croisé, un éléphant quelle chance !!! J’adore ses tongs ;)
    Encore un dernier « wouaou » : magnifique photo avec le puits de lumière, les couleurs sont vraiment excellentes… Bises à vous deux

  4. et bien moi ce soir c’est pot au feu…jaloux?par contre j’aimerai bien me balader en tee shirt comme gabrielle car ici on caille….!

  5. coucou les amis,
    les oeufs couvés ça a l’air vraiment hard core, thomas tu m’impressionnes! ou plutot toi gabrielle, ça a du être vraiment dur! une expérience quoi, quel effet ça fait les plumes? et le bec?