Réputée pour son poivre, Kampot est une petite ville détendue et agréable au sud du Cambodge à proximité de la frontière vietnamienne. Notre séjour ici fut riche en découvertes : promenade dans les champs de poivriers, balade dans la montagne à la recherche d’un casino oublié, dégustation de cuisine de rue au marché, découverte des marais salants, visite des villas abandonnées des environs et du marché aux crabes de Kep… .

Nous avons bien profité de la région car nous avons loué une moto pendant deux jours. Nous avons ainsi pu découvrir l’ancienne station balnéaire coloniale de Kep-sur-mer. Kep renaît aujourd’hui au tourisme mais c’était une station balnéaire française du temps de l’Indochine. Outre sa plage et ses vieilles villas à l’abandon, il n’y a pas grand-chose à voir si ce n’est le marché aux crabes. On peut acheter et faire cuire sur place des crabes vivants. On les choisit dans un panier immergé dans la mer puis on demande à les faire cuire à quelques mètres.

On peut également déguster poissons et seiches grillés.

Le marché attire beaucoup de monde mais il règne une atmosphère décontractée et débonnaire.

Une partie du marché est consacrée aux gourmandises sucrées : beignets de banane, beignets de patate douce, épaisses crêpes sucrées, gaufres et madeleines… .

Dans le marché moins touristique de Kampot nous faisons de belles découvertes gustatives. On commence par manger une bonne salade de nouilles, crevettes et soja, accompagnée d’une omelette/crêpe farcie au soja.

Pour le dessert, on se laisse tenter par une délicieuse crêpe de riz soufflé croustillante farcie à la noix de coco et au riz sucré. C’est très original et bon. La préparation est très belle car la cuisinière fait cuire la crêpe dans une poterie contenant des braises. Elle fait tourner la crêpe qui grossit au fur et à mesure comme une chips de crevette.

Comme au Vietnam ou en Inde, beaucoup de gens chiquent du bétel. Les préparations sont toujours très belles même si la bouche des chiqueurs donne moins envie.

L’avantage de la moto, c’est que l’on peut s’arrêter partout quand on veut. On en profite pour s’arrêter dans des gargotes au bord des routes qui recèlent de bien bonnes surprises comme cette délicieuse soupe koy teav.

On goûte également un curry khmer, bien meilleur que celui que nous avions tenté dans un restaurant pour touristes !

Coté sandwich, on continue à se régaler notamment avec celui farci au porc laqué de miel.

Nous visitons des poivrières et en apprenons plus sur cette culture, rendez vous dans la rubrique notre marché. Le poivre frais est délicieux utilisé en cuisine notamment avec des crevettes sautées.

Un autre produit phare de la région est le tamarin qui donne aux sauces un bon petit goût sucré et acidulé. Les crabes à la sauce de tamarin sont un vrai délice.

Vendredi soir, l’ambiance règne à Kampot, d’habitude relativement tranquille, en effet un grand mariage est installé au cœur de la ville. Les invités sont nombreux et les spectateurs derrière les grilles le sont tout autant. L’ambiance est assurée par un chanteur très disco accompagné de ses danseuses strassées.

Pour prendre un peu le frais, nous partons une journée dans le massif de Bokor à une quarantaine de kilomètres de Kampot. Au fur et à mesure des lacets, nous découvrons une vue magnifique sur la mer et les environs. Il y avait autrefois une station climatique avec un casino pour se rafraîchir de la moiteur de Kep-sur-mer. De nombreuses villas et installations sont à l’abandon au bord de la route.

Tout comme Kep, Bokor renaît au tourisme. Un gigantesque complexe hôtelier avec casino est en construction en haut de la montagne. Si le chantier n’est pas encore terminé, c’est déjà un lieu de pique-nique très couru des cambodgiens le dimanche. Non loin des chantiers, un temple bouddhiste est perché à flanc de falaise. Une musique lancinante et un calme mystique concourent à la magie du lieu. Le ciel est couvert et les nuages s’accrochent à la montagne nous offrant des vues exceptionnelles. Les nuages avancent vite et s’ouvrent parfois sur le ciel et l’horizon avec la mer, c’est comme une fenêtre surréaliste qui se laisse découvrir.

Avant de retourner à Phnom Penh, on s’offre quelques jours de « vacances » sur l’île aux lapins ! Ici pas d’internet, électricité limité, bungalow sur la plage et promenade autour de l’île sans oublier crevettes, crabes et poissons grillés.