GaTo à Phnom Penh

On quitte Ho Chi Minh pour le Cambodge, quelques heures de route suffisent pour rallier Phnom Penh. Après la bouillonnante ville de Saigon, Phnom Penh nous paraît calme, les gens détendus et sympathiques. La ville est basse et aéré, son plan est orthogonal, il est donc agréable de s’y promener et facile de s’y repérer (toutes les rues sont numérotées). Comme en Inde, on se déplace ici en tuk-tuk ou on saute sur un moto-dop (moto-taxi) pour se faufiler dans les embouteillages. Il y a ici un mélange d’architecture coloniale, art-déco, moderne, traditionnelle khmer…, c’est souvent un peu délabré mais la ville ne manque pas de charme.

Si nous avons si vite descendu le Vietnam, c’est pour croiser le papa de Gabrielle pendant deux jours à Phnom Penh. Il nous accueille dans un bel hôtel qui nous change un peu de d’habitude.

Après son départ, nous avons changé d’adresse et on se retrouve dans un hôtel de passe à l’ambiance et au confort bien différent ! Nous ne restons donc à Phnom Penh que deux jours car nous prévoyons d’y retourner plus longuement après avoir vadrouillé dans le sud du pays (en effet, un peu de vert ne fait pas de mal après toutes ces grandes villes).

Rentrons dans le vif du sujet : la cuisine de rue à Phnom Penh. A première vue, la cuisine de rue semble moins variée et présente qu’au Vietnam (il faut dire que ce pays met la barre plutôt haute). Cela est bien loin de nous décourager et on tente de nouvelles expériences comme ces fritures qu’on trouve souvent en bord de route. Ce sont des boulettes frites de poissons, de viandes, de fromage fondu(!) ou de légumes que l’on déguste avec des concombres couverts de glaçons.

Le marché central, à l’étonnante architecture art déco, est une vraie mine pour la cuisine de rue. On y passera plus de temps à notre retour mais nous avons déjà testé de bonnes nouilles sautées à l’œuf (admirez sur la photo la plaque chauffante creusée spécialement à plusieurs endroits pour les œufs au plat). Les barbecues de seiches et de crevettes embaument l’atmosphère. Avant de prendre le bus pour Kampot au sud du Cambodge, nous retrouvons notre traditionnel petit-déjeuner avec une bonne soupe de nouilles accompagnée de beignets. On arrose tout cela avec un café glacé au lait concentré.

L’estomac bien plein, on peut se remplir les oreilles grâce à un super groupe de rue complètement déjanté. Les instruments sont bricolés et improvisés, le son est génial. Ce sont en tous cas de véritables show-man qui assurent le spectacle. Ils se relaient au micro entre deux bières.

On continue à manger de délicieux sandwichs qui portent ici le nom de nohm paang. Ils sont principalement farcis aux légumes ou avec des viandes grillés.

Phnom Penh est une ville très francophone et devant le lycée français on fait l’étonnante rencontre d’un cuisinier de rue français. Philippe, dit fifi la crêpe, propose des crêpes françaises sur sa mobylette qu’il a aménagé en cuisine mobile. C’est l’occasion de discuter de la cuisine de rue et manger une bonne crêpe nutella-banane ! Philippe est très sympa et connaît bien la Cambodge, on repassera le voir dès notre retour à Phnom Penh dans quelques jours.

Il y a de nombreux grands marchés à Phnom Penh et c’est l’occasion de découvrir les ingrédients locaux, de gouter fruits et épices ou de rigoler avec les vendeurs à défaut de se comprendre. Les marchés sont souvent ravitaillés en glace pour conserver les produits de la mer mais également car elle est utilisée intensivement dans les boissons ou sur les assiettes de légumes.

Coté visite, le musée des beaux arts est splendide et les collections intéressantes. Il est installé dans un beau bâtiment colonial d’inspiration Khmer. Les collections nous donnent un bon avant-goût d’Angkor.

Nous sommes maintenant au calme à Kampot sur les traces du fameux poivre de la région éponyme.

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