L’ancienne capitale impériale est une charmante ville fortifiée. C’est ici qu’abdiqua en 1945 le dernier des empereurs Nguyen, nous avons du mal à croire que cette ville à l’ambiance calme et provinciale fut la capitale du Vietnam. On se repose de la bruyante Hanoï en se promenant dans la ville fortifiée et dans la cité pourpre interdite.

Les petites rues aux maisons colorées sont très mignonnes et la végétation tropicale est luxuriante. 

Nous sommes maintenant au centre du Vietnam et la température est bien plus élevée. Les pauses jus de fruits frais et mangues s’imposent. La consommation de mangue de Gabrielle augmente de jour en jour.

Thomas quant à lui se régale de bons Ca Phé au lait concentré.

Comme à Hanoï, la cuisine de rue est très présente. La ville de Hué est réputée pour sa gastronomie mais nous n’avons pas le temps de faire de grands restaurants. En revanche, on se régale dans la rue de salade de fleur de bananier, de rouleaux de printemps, de Bun Bo Hué, de Banh Mi, de brioches à la vapeur, de riz gluant frit ou de beignets à la banane.

Toutes ces spécialités fraîchement réalisées sont à déguster sur un tabouret au coin d’une rue, au bord d’une route ou dans une petite gargote ouverte sur la rue. Les restaurants de rue sont souvent installés au rez-de-chaussée de la maison du propriétaire. La salle fait à la fois office de salon familial et de restaurant. Beaucoup de maisons vietnamiennes sont ouvertes sur la rue et se ferment seulement la nuit avec un rideau de fer. La frontière entre la rue et la maison privé est assez flou, de même les boutiques ou les restaurants empiètent allégrement sur l’espace public. Quand un restaurant s’installe sur le trottoir, les piétons marchent bien souvent sur la route ! Cet usage de la rue est réjouissant, la rue est un véritable lieu de vie et de sociabilité.

Après les brioches à la vapeur chinoise, nous tentons les brioches à la vapeur vietnamienne. Contrairement à celles de Chine, elles ne sont pas farcies seulement à la viande mais avec de nombreux ingrédients : légumes frais, légumes marinés, œuf de caille, pâté vietnamien… . Cette diversité est bien agréable, de plus il y a moins de brioche qu’en Chine pour plus de garniture !

Autre bonne découverte : les beignets à la banane. C’est un véritable régal, les meilleurs que nous n’ayons jamais mangé. La pâte est croustillante et la banane au centre d’un grand cercle de beignet est fondante et extrêmement savoureuse. On va glaner la recette auprès d’un vendeur de rue mais ce qui est étonnant à première vue c’est qu’ils utilisent à la fois de la banane fraîche et de la banane séchée, on vous tient au courant.

La spécialité de Huè, ce sont les nouilles au bœuf : Bun Bo Hué. Le bouillon de nouille est accompagné de salade fraîche, citron vert et de nombreuses herbes fraîches. Heureusement pour Gabrielle, la viande est déposée sur le plat juste avant de servir, elle peut donc s’en débarrasser dans le bol de Thomas avant de manger. Les bouillons sont toujours aussi délicieux, c’est vraiment un élément essentiel de la cuisine vietnamienne. Au Vietnam, il y a beaucoup de boulangeries et on peut acheter des petites baguettes, banh mi, à tous les coins de rue. Cet héritage colonial n’est pas désagréable pour nous après 3 mois sans vrai pain ! Le pain frais est bien croustillant, il faut en profiter avant que l’humidité ambiante ne le ramollisse. On trouve également de bons sandwichs que l’on peut farcir de légumes marinés sucrés, de pâté vietnamien, de vache qui rit, d’œuf dur, de lait concentré ou d’herbes fraîches… . On peut montrer directement dans les vitrines des petites cuisines ambulantes ce qui nous intéresse.

De nombreuses préparations sucrées ou salées sont présentées dans des paquets de feuille de bananier. Il n’est pas toujours évident de deviner ce qu’il y a à l’intérieur. Nous avons tenté une spécialité préparée à l’approche de la fête du Têt. Nous avions bien compris que c’était à base de riz et de viande mais difficile de savoir à quoi s’attendre. Finalement, Thomas se lance et mange gâteau de riz gluant à la farce mystérieuse. C’est bien nourrissant mais même après avoir goûté, la farce reste mystérieuse !

Lors de nos balades, on croise beaucoup d’églises, d’autels pour les ancêtres et on remarque de nombreuses tables d’offrandes remplies de plats préparés, de fruits, de fleur et de boissons. C’est vraiment étonnant de voir ces magnifiques banquets en pleine rue à destination des ancêtres. Des chaussures ou des vêtements en carton sont souvent disposés au bout de la table. Il faut que l’on se renseigne un peu plus mais d’après nos premières informations la nourriture est consommée par les vivants après quelques heures. Devant les boutiques et les maisons, de nombreux bouddhistes brûlent des papiers de prières dans des bassines en fer.

Nous continuons notre descente vers Hoi An pour une courte étape avant de rejoindre Ho Chi Minh Ville. Après le bus de nuit nous testons les trains vietnamiens qui sont très confortables et nous traversons de superbes paysages sur le littoral.