Après avoir passé 9 jours à la ferme, c’est à Kyoto que nous avons retrouvé nos amis du premier wwoofing. Notre arrivée fut un peu difficile mais nous nous sommes rapidement remis dans le bain de la grande ville.

Pendant 5 jours, nous avons logé dans une drôle de guesthouse, en dortoir non mixte, sans salle de bain, dans une totale promiscuité ! Mais rassurez-vous l’ambiance était bonne : bière,  Humeshu (liqueur de prune) et petit déjeuner étaient inclus ! Nous avons même rencontré un jeune japonais fort sympathique, Jun, avec qui nous avons passé quelques jours. Pour nous laver, nous allions chaque soir au Onsen du quartier. Les bains publics sont ici très agréables, propres et conviviaux. On peut y aller avec des amis, profiter des bains chauds et froids, du sauna et d’un bain électrique ! Il s’agit d’une grande baignoire parcourue de décharges électriques assez fortes, c’est censé améliorer la circulation sanguine ! Autant vous dire que ce n’est pas très agréable, personnellement je n’y ai trempé qu’une gambette mais Thomas s’est risqué à s’y baigner entièrement !

Kyoto est la ville la plus touristique du Japon, une quinzaine de sites sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est la ville gardienne des traditions japonaises, nous avons croisé beaucoup de femmes et d’hommes vêtus de kimonos, l’artisanat y est important (nous avons fabriqué nos propres baguettes) et la ville est parsemée de temples et sanctuaires très visités.

Des vers à soie dans le quartier des tisserands.

Nous avions donc fort à faire ! En premier lieu, nous avons visité le pavillon d’or. Vous vous souvenez Yukio Mishima raconte son histoire dans un livre éponyme. Eh bien nous l’avons vu et malgré le mauvais temps, il est vrai que c’est un lieu magnifique.

Nous y avons goûté un macha à la feuille d’or !

Nous avons également eu le privilège et la chance de croiser une véritable geisha. C’était assez étonnant : bouche rouge coquelicot, visage et nuque poudrés, tongs en bois à plateforme et une coiffure très structurée. Je vous laisse découvrir !

Mais ce qu’il y avait d’encore plus étonnant c’était le contraste entre cette geisha et la présentatrice caribéenne d’une émission de télévision de la Barbade !

Gion, le quartier touristique de Kyoto, c’est un peu comme une sorte de mini disneyland ! L’architecture y est plus ou moins traditionnelle et beaucoup de touristes se font déguiser et maquiller en Geisha. Le quartier reste cependant très photogénique !

Grâce à notre ami Guillaume (wwoof partie 1) nous avons découvert un super quartier composé de temples, de sanctuaires, d’habitations et de jardins zen entièrement dissimulés dans une végétation luxuriante. Après avoir suivi un petit cours d’eau pendant une demi-heure, nous avons atterri au Maniac Café, un café entièrement consacré a Star Wars ! J’y ai fait la découverte d’une boisson composée de lait, de poudre de haricots de soja, de haricots rouge sucrés et de petits mochis. Délicieux !

Nous avons également visité Kiyomizu-dera, un ensemble de plusieurs temples bouddhiques situé sur les hauteurs de Kyoto. L’un d’entre eux était en restauration et nous avons pu visiter le chantier de réfection de la charpente. C’est le plus beau temple que nous ayons vu jusqu’à présent.

Marie-é nous offert une boîte de la spécialité locale : kit-kat au macha, uniquement produit pour Kyoto !

Le quartier environnant est très mignon et de nombreuses boutiques font déguster leurs spécialités. Nous avons découvert les mochis grillés à la sauce soja enroulée dans une petite feuille de nori et nous avons mangé de délicieux onigiris.

A Nishiki, le grand marché couvert de Kyoto, nous avons dégustés quelques spécialités comme les huîtres chaudes ou encore les mini poulpes enduits de sauce soja sucrée et farcis à l’œuf de caille ! C’est dans ce marché que nous avons vu de la peau de baleine… Oui, c’est triste. Cela ressemble un peu à des tranches de citrouilles séchées.

Peau de baleine.

Vendredi soir, Marie-é, la copine japonaise de notre ami Guillaume, nous a emmenés dîner dans un restaurant fabuleux. Nous étions cinq, assis sur des tatamis, dans une pièce isolée par des portes coulissantes donnant sur une jolie cour intérieure. Pendant trois heures et trente minutes les plats se sont enchaînés les uns après les autres, mettant nos papilles à rude épreuve ! Tout à commencé par un appétissant plateau de mets froids : haricots noirs géants, pousses d’épinard et pinces de crabes, coques et pétales de fleurs, minis sardines et petits champignons marinés. Puis se sont succédés une assiette de sashimi de saumon et ses petits légumes, une fondue de canard et de légumes, un assortiment de pommes de terres, courges et champignons, un gratin de champignons, un sashimi de daurade au daikon râpé, une croquette de poulet accompagnée d’une aubergine marinée, une soupe de shoyu, un plateau de sushis, une soupe aux œufs appelée Chawanmushi et enfin un trio de desserts ! C’était la première fois que nous mangions un dessert au restaurant et celui-ci était particulièrement bon. Nous avons donc dégusté une crème brûlée légèrement arrangée au lait de coco, une gelée de vin blanc avec des fruits frais et un sorbet au thé vert (Houji Cha). Bref, ce fut une réelle succession de plaisirs et de saveurs. Je vous l’accorde le nombre de plats est conséquent mais je vous assure que l’on prend vite goût à ce rythme effréné !

Sorbet au thé vert Houji Cha, mon préféré !

Dimanche soir Marie-é nous a amené dans un karaoké près de chez elle. Le karaoké est une institution au Japon, on peut y aller entre amis ou en famille. Nous étions six et nous avons passé trois heures dans une pièce à chanter et a jouer des maracas. Si au début nous ne pensions pas tenir deux heures, il est vrai que le temps passe très vite. Assis dans de confortables canapés (ce qui est rare ici ou on est plutôt assis par terre) nous avons chanté et profité des boissons à volonté. Le répertoire était important mais les chansons françaises laissaient quand même à désirer ! On a pu se rattraper sur Iron Maiden, Aerosmith, Madonna, Abba ou Metallica. Nous avons passé une très bonne soirée et nous étions bien contents d’avoir enfin découvert le karaoké japonais.

Evidemment la karaoké ce n’est pas très photogénique !

Et pour terminer une petite fantaisie japonaise qui m’a beaucoup plu : un espace pour caresser les chats ! 1000 yens la demi-heure !

Après ce séjour intense de quelques jours à Kyoto, nous sommes partis lundi matin pour une journée à Nara avant de rejoindre Osaka.