C’est par le sud du delta du Mékong que nous retrouvons le Vietnam. Après une courte étape à Ha Tien, nous profitons bien de Ben Trê et surtout de Saigon (Ho Chi Minh Ville).

Ben Trê est une très sympathique ville d’où nous partons en excursion, en barque et en vélo, découvrir la mangrove, les canaux et les îles du fleuve. Autant dans les bateaux que sur les chemins, nous profitons d’une nature luxuriante, de petits bourgs à l’ambiance détendue, de noix de coco et même parfois de crevettes grillées au détour du chemin. Nous partons d’abord avec un guide dans les méandres des affluents du Mékong avant de tenter l’aventure seuls.

La femme de notre guide nous prépare un échantillon de spécialités de la région pour notre plus grand plaisir. Au menu : poisson grillé ; salade de tofu, crevettes, pak choi et herbes ; œufs durs et porc gras en sauce ; soupes de légumes ; choux fleurs et champignons frits… .

On découvre le riz sucré au durian, vous savez ce fruit piquant qui sent très mauvais dont le goût oscille entre le fruit exotique et le fromage ! Heureusement, le goût de durian est très léger et le riz très bon.

On se demandait depuis longtemps pourquoi les rouleaux de printemps sont souvent brillants. Nous avons enfin compris en voyant une vendeuse frotter allégrement ses rouleaux avec du gras de porc, c’est une bonne idée pour qu’ils ne collent pas, en revanche cela les rends légèrement moins appétissants !

De retour à Saigon, nous découvrons et redécouvrons cette ville bien agréable à la cuisine de rue variée, au patrimoine architectural important (on adore les carrelages coloniaux mais également l’architecture contemporaine !) et très vivante.

Il nous faut d’abord réapprendre à traverser la rue dans une grande ville vietnamienne. Face à une marée de scooters, prenez votre temps et avancez pas à pas dans le flot. Les scooters vous éviteront en passant devant ou derrière vous. C’est impressionnant, parfois effrayant, mais on y arrive toujours.

La ville compte de beaux marchés, notamment dans le quartier chinois (Cholon). Si vous arrivez à l’heure du petit-déjeuner ou du déjeuner, vous croiserez de nombreux livreurs chargés de plats et de boissons. Rien de tel pour s’ouvrir l’appétit.

Le quartier chinois nous ramène quelques mois en arrière avec ses spécialités, ses pagodes, ses boutiques et son atmosphère. Les pagodes sont très actives et les offrandes nombreuses, admirez notamment l’offrande dans la gueule du tigre !

Côté cuisine de rue, entre deux visites, on se régale à Saigon :

galettes de riz soufflé

brochettes

banh trang tron, salade de feuilles de riz et de papaye verte

nouilles frites à tremper dans un bouillon de tomate

pho ga, avec un ovule de poule (boules jaunes dans le ventre de la poule qui donneront les œufs !)

poulpe séché et grillé

jus d’avocat (pas top !)

soupe de nouilles aux crevettes et beignets achetés au vendeur ambulant

Ce qui est bien avec la cuisine de rue, c’est qu’il y a toujours du spectacle, notamment quand un électricien vient intervenir dans la masse de fils du réseau électrique.

Il y a une grosse communauté japonaise à Saigon, on trouve donc des restaurants et des magasins nippons et surtout une boutique de mochis glacés que l’on déguste autour d’un café vietnamien sur un bout de trottoir.

Barbara et Bertrand s’en vont après deux semaines bien remplies, et très agréables. Comme les moto-taxis, on se repose un peu avant de reprendre la route.