Luang Prabang la magnifique, Luang Prabang la religieuse, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est la ville des temples à ne pas manquer au Laos. Vous pourrez y voir de nombreux monastères et des moines en liberté ! Certaines agences de voyage vous permettent même de les nourrir dans leur environnement naturel en participant au reras, l’aumône traditionnelle tous les matins. Mais attention, comme l’atteste ce panneau, les moines ne digèrent pas la nourriture de rue !
Vous l’avez compris, Luang Prabang est une ville très touristique. Elle est certes magnifique mais a perdu un peu de son âme laotienne. Question cuisine de rue lao, il n’y a pas grand-chose d’extraordinaire. En revanche, si vous vous intéressez à la fusion food, il y a des mélanges étonnants entre les junk food occidentales et les techniques laotiennes. Le résultat ne semble pas génial, on ne s’est d’ailleurs pas laissé tenter par la « fameuse » swedish pizza, la forêt noire sans vrai chocolat, le milk-shake banane oreo ou le sandwich banane nutella !
Ce qui est dommage, c’est que cette nouvelle offre culinaire remplace largement la cuisine locale. Il faut marcher bien longtemps en dehors du centre ville pour trouver une cuisine authentique et abordable (on trouve des restaurants laotiens haut de gamme au centre ville). Le soir vous pouvez tout de même emprunter une ruelle du marché de nuit dédiée à la cuisine de rue et déguster un échantillon des spécialités laos. Tout est à 10 000 kips (1 euro) et ce n’est pas la cuisine de rue la plus fraîche ni la plus fine que nous ayons mangée au Laos.
Comme à Hoi An, au Vietnam, nous sommes un peu perplexes face à ces villes classées au patrimoine mondial de l’UNESCO qui se transforment en parc d’attraction au détriment de la vie locale. Après avoir visité la maison de l’UNESCO on ne peut qu’admirer le travail de mise en valeur et de sauvegarde du patrimoine, en revanche on se pose plus de question sur la gestion touristique de ce type de lieu. Les maisons du centre se transforment toutes en guesthouses, restaurants ou boutiques. Nous n’avons pas l’impression que des plans d’urbanisme accompagnent les villes dont le patrimoine est classé à l’UNESCO.
Cela-dit, Luang Prabang est réellement superbe. Les maisons du centre ville sont un beau mélange d’architecture traditionnelle laotienne et d’architecture coloniale. La vieille ville est installée sur une bande de terre entre le Mékong et l’un de ses affluents.
Les nombreux temples de la ville sont les plus beaux et les plus anciens que nous ayons visités au Laos. A Luang Prabang, les toits à double pente aux décrochements successifs descendent presque jusqu’au sol. On peut observer de magnifiques mosaïques et fresques à l’intérieur et à l’extérieur. Et les statues de bouddhas dorées de toutes tailles sont innombrables. Quelques détails kitschs viennent égailler l’ensemble.
Nous avons profité de cette étape touristique pour fêter dignement l’anniversaire de Gabrielle dans un bel hôtel.
Après ces trois jours très confortables, nous retrouvons notre train de vie habituel. L’hôtel étant un peu excentré, nous avons davantage découvert le vrai Luang Prabang qu’en restant seulement dans une guesthouse du centre ville. Nous découvrons notamment un petit marché où l’on déguste des brochettes de riz, de délicieuses gaufres au lait de coco et des galettes de riz soufflé. Nous n’avons malheureusement plus faim pour les oreilles de cochons grillées qui sentent fort bon.
Au marché de nuit touristique, on se fait un petit plateau dégustation avec nos amis Sam et Julie : nems, patates douces confites, rouleaux de printemps, saucisse, steak haché à la citronnelle, œuf couvé, poulet grillé, blinis à la noix de coco et raviolis.
En apéritif, on tente les algues du Mékong grillées, une spécialité de Luang Prabang. Elles sont grillées avec des graines de sésame, croquantes et très bonnes. On les déguste au bord de la rivière face à un magnifique soleil couchant rouge vif.
Avant de quitter Luang Prabang on se remet au petit-déjeuner traditionnel : soupe de nouilles au bœuf pour Thomas et soupe de nouilles aux légumes pour Gabrielle.
Nous partons pour le Sayabouly, une région en dehors des sentiers touristiques à côté de la frontière thaïlandaise.